Enquête 21 - Disparition de Mary Trousseau
Détective privé : Roy Avery
Age : 28 ans
Date : Mercredi 13 Octobre 1920
Lieu : Arkham - Massachusetts
Ce matin, Mde Trousseau est venue en pleurs pour me demander d'enquêter sur sa fille Mary. Cette dernière, âgée de 27 ans, a disparu depuis 2 jours. Dans un premier temps, je pensais qu'elle avait juste fuguée; à cet âge c'est courant de disparaître avec un amant, mais je n'ai trouvé aucune piste.
J'ai essayé de relier cette affaire aux histoires de cannibalisme, j’ai entendu des rumeurs sur un Wendigo qui viendrait manger des gens parce qu'il fait froid en ce moment... des balivernes pour faire peur aux enfants.
Mais bon, j'ai consulté les dossiers du Shérif, Parker me devait une dette depuis que je lui ai sauvé la vie, il y a eu plusieurs plaintes pour des animaux volés et un couple a été retrouvé dévoré dans les bois.
J'ai quand même été voir au zoo, mais la gardienne, Mlle Lucy Hopper, m’a affirmé qu'aucun animal n'avait disparu. Plus je cherchais et plus je trouvais des cas similaires de jeunes femmes disparues, Mary était la huitième au courant des derniers mois.
Personne ne la connaissait visiblement, à part Franck, le débile du coin qui balaye les feuilles mortes de la ville. Il aurait vu la jeune femme en compagnie d'un homme élégant avec des gants rouges au Sullivan, un bar clandestin possédé par O'Bannion, le patron de la pègre, il est situé dans la partie Sud de la ville.
Le soir même, je me rendais là-bas pour enquêter. Le bar est tenu par Bill, un ami de longue date. Il faut bien avoir des sources dans ce métier. Il était 19h, le bar était calme mais déjà bien rempli, aucune trace de l'homme en question. En regardant autour de moi, je remarquai la gérante du zoo ainsi qu'un homme ressemblant à un explorateur.
Quelques minutes plus tard, le suspect rentrait enfin dans le bar et alla s'installer à une table. Il portait un long manteau blanc ainsi qu'un chapeau qui créait une ombre couvrant l'intégralité de son visage. Avant d'aller m'asseoir en face de lui, je le pris en photo à l'aide de mon appareil Leica I.
L'aventurier ainsi que Miss Hopper vinrent s'asseoir à côté de moi.
Le suspect en face de nous n'ouvrit même pas la bouche pour parler, il nous donna un dossier et quitta le bar. Deux photos étaient présentes dans le dossier: la première montrait la devanture du célèbre Musée de Miskatonic et la seconde représentait Mary, la femme que je recherchais activement.


Ni une ni deux, je sautai de mon siège pour me ruer vers l'entrée et poursuivre mon suspect principal. Arrivé dehors, je me retrouvai dans une rue totalement vide, où seul Franck était présent en train de balayer le sol. Il me dit qu'il n'avait vu personne sortir du bar…
Je retournai à la table pour interroger Lucy et cet homme qui m’était inconnu, ils avaient tous les deux été dirigés par Franck. L’homme était un certain Mr Thomas Sanders, archéologue renommé actuellement en affaire avec le conservateur du musée de Miskatonic, Anton C Milles, pour agrandir l’aile des cultures anciennes.
Nous décidâmes d’aller enquêter au musée alors que Miss Hopper rentra chez elle. La journée était déjà bien avancée, de nombreuses voitures stationnaient dans le parking, les portes principales étaient grandes ouvertes et laissaient le froid glacial s’engouffrer dans le musée. Des bruits se faisaient entendre à l’étage, nous prîmes un escalier de service et arrivâmes dans un grand couloir sombre composé d’une multitude de portes.
De la lumière passait sous une double porte. J'étais toujours accompagné de l’aventurier, nous rentrâmes dans la pièce adjacente, de la nous aperçûmes des gens rassemblés dans une grande pièce, une banderole au-dessus de leurs têtes avec écrit "Joyeux anniversaire". Je décidai de frapper à la porte, une vieille femme me fit rentrer en toute hâte.
Quelques minutes plus tard, un homme grand et dégarni entra dans la pièce. Quand il alluma la lumière, toutes les personnes autour de moi se mirent à lui chanter un joyeux anniversaire, je me fis le plus discret du monde en partant avec une part de gâteau.
Nous avons alors discuté avec l'homme qui n'était autre que Anton, le conservateur du musée. Il ne nous aida guère. En le surveillant, nous le vîmes prendre contact avec Franck dans une allée du musée, encore lui... Nous les avons suivi dans le musée jusqu'à ce qu'ils disparaissent derrière une porte réservée aux employés du musée, la pancarte ne nous empêcha pas longtemps de passer.
Après plusieurs salles vides, nous nous sommes retrouvé face à une vieille porte. Par le trou de la serrure nous vîmes le conservateur avec une arme à la main. Il nous fallut plusieurs minutes pour pénétrer dans cette nouvelle pièce très peu éclairée.
Nous étions nez à nez avec Anton, il tenait une arme dans une main et une lanterne dans l’autre. À peine arrivé, il commença à me menacer. Un combat s'ensuivit, je pris une balle dans le ventre, ma vie ne fut pas en danger, par contre le conservateur succomba à ses blessures.
Il fallut attendre que la bataille se termine pour nous rendre compte du lieu où nous étions. De nombreux ossements ainsi que Mary éviscérée étaient là, la pauvre était morte depuis quelques heures. Sa mort n'a pas été facile... Comment je vais pouvoir expliquer tout ça à sa mère ?
Thomas me montra une échelle qui menait à un grenier. Arrivés en haut, nous fûmes surpris de trouver Lucy attachée à une poutre, écorchées en plusieurs parties du corps, mais toujours vivante.
À l’arrivée de la police, nous leur avons expliqué ce qui s’était passé, que Miss Hopper avait été capturée et que nous l’avons entendu appeler à l’aide.
Plus tard dans la nuit, elle nous expliqua que sa soirée avait été agitée. Elle a été attaquée par une sorte de Yeti puis capturée par un poulet géant à tête de cheval. Elle s'est ensuite réveillée ici alors que Franck était en train de l'écorcher morceau par morceau.
Il faudra que j'aille enquêter chez elle demain dans la journée, cette histoire de poulet géant m’intrigue. Ensuite, j’irai au musée quand les flics auront fini avec les lieux. Pour l'heure, nous avons décidé de tous passer la nuit chez moi. Nous ne pouvons pas la laisser toute seule après ce qui lui est déjà arrivé.